C’était en 1971, souvenez-vous, la caserne des pompiers était encore rue Rouget de l’Isle. C’est à cette date que Gilles Beaujard, jeune montcellien alors âgé de 16 ans, devient pompier volontaire. Comme dirait l’autre, ça fait un sacré bail ! Plus de 42 ans au service de la communauté.
Gilles est désormais en retraite, une retraite plus que méritée, il avait réuni ce vendredi 10 janvier famille amis et collègues à la caserne pour fêter dignement ce radical changement dans son existence.
La vie d’un sapeur-pompier n’est pas vraiment celle du commun des mortels : caserne, discipline, entrainement, et surtout les coups de stress, la détresse humaine, les accidents, risquer sa vie … Comment quitter tout ça d’un coup ?
Pour Gilles, la réponse est simple : » je prévois bricolage, pêche, les copains, un peu de sport …et pour le reste, on verra plus tard. Je vais d’abord profiter du calme et de la tranquillité«
Ça va le changer. Car comme se sont plut à le rappeler le capitaine Vuillemin et le lieutenant Lagrange, la carrière de Gilles Beaujard fut certes longue mais pas spécialement calme.
Entré pompier volontaire à 16 ans en janvier 1971, il effectue 3 ans plus tard son service militaire chez les pompiers de Paris, puis devient, revenu à la vie civile, pompier d’usine à Creusot-Loire.
En juillet 1979, il réintègre la caserne de Montceau et devient pompier professionnel.
Si ça, ce n’est pas de la passion, ça y ressemble beaucoup !
Il enchaîne de nombreuses formations comme la plongée, les risques chimiques ou encore le sauvetage déblaiement, qui consiste à rechercher des personnes ensevelies suite à un séisme, une coulée de boue ou une explosion de grande ampleur.
En 2001, il devient même chef de groupe et conseiller technique dans cette spécialité.
Il obtient par la suite les grades de sergent, d’adjudant, et finalement celui d’adjudant chef.
Titulaire de la médaille d’or d’honneur des sapeurs-pompiers, il prend donc sa retraite honoré et respecté par ses pairs, et on ne peut que lui tirer respectueusement notre chapeau pour cette vie exemplaire.
Bravo l’artiste !
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