Une conférence–débat animée par Gabriel Amard, Président du Conseil d’exploitation de la Régie publique Eau des lacs de l’Essonne, Co-fondateur de « France Eau Publique », Secrétaire national du Parti de gauche.
C’est à l’invitation du Cercle de Blanzy du Parti de Gauche, cercle appartenant au Comité de Saône et Loire de ce même parti et dont le Responsable local est Gilles Kieny, que Gabriel Amard a animé cette Conférence-débat, ce vendredi soir à la Maison des Sociétés de Blanzy.
Mais tout d’abord, faisons connaissance avec Gabriel Amard.
C’est un homme politique français né le 5 mai 1967 à Juvisy-sur- Orge (Essonne). Il est l’ auteur de 2 ouvrages (La guerre de l’eau et l’eau n’a pas de prix) et co-auteur de 6 ouvrages collectifs. Il dirige la collection des guides Républicains aux éditions Bruno Leprince. Il est secrétaire national du Parti de Gauche en charge des élu-e-s et des Radicalités Concrètes. Après le départ de Jean-Luc Mélenchon du Parti socialiste, il annonce qu’il quitte lui aussi le PS, après avoir été membre du conseil national de ce parti. Il devient co-fondateur du Parti de gauche. Il se consacre jusqu’à présent à la présidence de la communauté d’agglomération Les lacs de L’Essonne. Cette dernière est la première depuis 1923 à quitter le syndicat des eaux Ile-de-France pour la gestion de l’eau potable. Ainsi Gabriel Amard ne se résigne pas à l’idée de voir l’eau gérée par des multinationales. Il préside le conseil d’exploitation de la régie publique Eau des lacs de l’Essonne . Fort de cette expérience il participe aux côtés de la « fondation Danielle-Mitterrand France-Libertés » à différents colloques, conférences et actions en faveur de la gestion publique de l’eau. Il est aussi co-fondateur de France Eau Publique, le réseau des gestionnaires publics de l’eau dans le cadre de la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies) et administrateur de E.A.U. (élus Associations Usagers) présidé par Michel Partage. Il milite aussi aux côtés de Anne le Strat, présidente de Eau de Paris et de Aqua publica europea. Il figure parmi les premiers signataires de l’Appel pour une Marée Citoyenne dans le but de mettre en place la gestion publique de l’eau partout. Cet appel à révoquer les élu-e-s compromis avec les multinationales sur les factures d’eau est lancé par le site collectif mareecitoyenne.fr en mars 2013. Toutes ses actions en faveur d’un bien commun de l’humanité ont conduit à ce que lui soit remis un passeport de citoyenneté universelle à l’UNESCO le 23 mai 2013.
Il préside depuis septembre 2012 l’association nationale des élus du Parti de Gauche et apparentés La Gauche par l’Exemple.
Gabriel Amard était ce soir à Blanzy en sa qualité de Secrétaire national du Parti de Gauche en charge des « radicalités concrètes ».
Il s’est attaché à faire comprendre à la nombreuse assistance présente (la salle de la Maison des Sociétés était pleine à craquer) que « l’eau n’est pas une marchandise mais un bien commun du vivant » . Il argumentait en affirmant que : « chaque 20 secondes, 1 enfant meurt par manque d’eau ou à cause de sa mauvaise qualité….(….)….et nous appartenons au même écosystème.
Il a voulu, concrètement, expliquer que de façon comptable, toutes les sommes d’argent répercutées aux usagers en gestion privée n’avaient pour une grande partie aucune raison d’être dans la gestion publique. Il a voulu démontrer que le « public » savait faire sans le « privé ».
Il s’est donc attaché à faire une comparaison technique et comptable entre les 2 gestions et tenté de convaincre son auditoire que l’eau devrait être accessible gratuitement. « il faut se donner des points d’appuis pour être plus forts du côté de l’intérêt général », dit-il !
Il faut savoir que la « délégation de l’eau » à Véolia pour la CUCM se termine au 31 décembre 2017 et il espère bien que les usagers feront pression sur les élus pour changer de mode de gestion et d’exploitation de l’eau.
Il s’est appuyé sur la réussite de « France eau Publique » qu’il a créée et qui est forte aujourd’hui de 10 000 000 d’usagers (plus que la Lyonnaise des eaux) et qui regroupe des collectivités et opérateurs publics (collectivités, régies personnalisées, SPL,…) adhérents à la FNCCR et engagés dans une démarche de partage de connaissances et d’expériences, de renforcement mutuel et de promotion de la gestion publique de l’eau. Sa Charte fondatrice affirme que l’eau est un « bien public et vital » dont la gestion « ne peut être soumise à des intérêts privés » et que « seule la gestion publique de l’eau permet de garantir une gestion durable et solidaire du service public, de son patrimoine et de la ressource« .
France Eau Publique entend développe son action à un double niveau, une dimension de représentation et de lobbying institutionnels afin de promouvoir le modèle de la gestion publique auprès de toutes les instances politiques et professionnelles concernées et une dimension de coopération technique entre acteurs de la gestion publique de l’eau et de l’assainissement afin de mutualiser leurs ressources, d’améliorer leur performance et de favoriser une émulation mutuelle.
Cette conférence a, c’est sûr intéressé fortement l’assistance, le débat qui l’a suivi en a fait la démonstration.
Jean Michel LENDEL
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