Le 69ème anniversaire
commémoré comme il se doit !
Il y avait foule devant le Monument aux Fusillés où l’on se rassemblait pour commémorer le 69ème anniversaire de la Libération des camps de Déportés.
Avec les citoyens, étaient présents, sous les ordres du Maître de Cérémonie, Gilbert Clément, Président du Comité de liaison :
- Le Maire, Marie Claude Jarrot, le Maire Adjoint chargé des Anciens Combattants, Gérard Gronfier, le Maire Adjoint, Eric Dubreuil, également Président de l’Amicale gaulliste de Saône et Loire et de très nombreux membres du Conseil Municipal.
- Le Commandant Fabrice Berthelon, représentant le Commissaire de Police,
- Le lieutenant des Pompiers de Montceau, Jean Paul Lagrange, commandant un détachement de la garde,
- La Police Municipale,
- Les Amis Réunis,
- Les Présidents et représentants des Associations d’Anciens Combattants et de Déportés,
- Les portes Drapeaux,
- Des représentants de l’association « une traction pour Jean Moulin »
La cérémonie commença par l’interprétation par les Amis Réunis du chant du Marais.
Fut ensuite lu, par le jeune membre de l’Amicale Gaulliste, Guillaume Jacquot, le « Message des déportés pour la Journée nationale du Souvenir de la Déportation » :
« En ce jour de recueillement et de souvenir qui marque le 69e anniversaire de la libération des camps de concentration et d’extermination, c’est d’abord à celles et ceux d’entre nous qui ne sont pas rentrés de la terrible épreuve de la déportation que nous voulons penser. Persécutés, pourchassés, arrêtés ou raflés dont des milliers d’enfants, tous ont connu les conditions inhumaines des camps, la dégradation de l’être humain et la mort.
Si l’année 1944 fut en France, celle de la libération du territoire, elle fut aussi celle d’un renforcement et d’une aggravation de la répression et de la déportation marquée par la poursuite des activités meurtrières dans les camps.
L’espoir suscité par le Débarquement de Normandie puis de la Libération de Paris fut estompé par le durcissement et la radicalisation du régime nazi qui ne renonçait à aucun de ses objectifs criminels.
La condition de vie des détenus s’aggrava en 1944 et les chances de survie diminuèrent.
Dans nos sociétés où réapparaissent des actes et propos xénophobes, racistes, antisémites et discriminatoires, les rescapés des camps de la mort rappellent toute l’importance des valeurs de solidarité, de fraternité et de tolérance, qu’ ils n’ont eu de cesse de promouvoir et défendre depuis leur retour.
Il appartient aux générations suivantes de préserver ces valeurs qui sont celles de la République. »
Ce Message a été rédigé conjointement par :
La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (F.M.D.)
La Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (F.N.D.I.R.)
La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (F.N.D.I. R. P.)
L’Union Nationale des Associations des Déportés, Internés et Familles de disparus (U.N.A.D.I.F.)
Des gerbes furent déposées au « Monument aux Fusillés » par :
- Gérard Gronfier pour la Municipalité,
- Marinette Visentin pour les Déportés et
- Guillaume Jacquot, accompagné d’Eric Dubreuil pour l’Amicale Gaulliste.
Après la sonnerie aux morts et la Marseillaise, Gilbert Clément fit se former le cortège qui se dirigea vers le Monument aux Morts de la Ville où allait se poursuivre la cérémonie.
Là, après avoir écouté une nouvelle fois le chant du Marais, les gerbes furent déposées par :
- Marie Claude Jarrot pour la Municipalité,
- Albin Rychlik pour les Déportés.
Les corps civils et militaires, et l’ensemble du Conseil Municipal respectèrent le « Salut aux Drapeaux ».
Cette belle et émouvante cérémonie fut clôturée par Gilbert Clément et le Maire invita l’assistance à se retrouver en Mairie pour lever le verre de l’Amitié.
Dans les salon d’Honneur de l’hôtel de ville, Gilbert Clément réaffirma son souhait de voir se continuer le devoir de mémoire, Marie Claude Jarrot, dont c’était la 1ère cérémonie officielle, redit combien elle était attachée à ces cérémonies, elle remercia l’assistance et les corps constitués et rendit un hommage très fort à Marinette Visentin, épouse de déporté et à Albin Rychlik, ce montcellien déporté, « qui est le seul encore de ce monde », Officier de la Légion d’Honneur, elle redit aussi combien l’on pouvait être fier d’avoir parmi nous cet homme, dans une ville médaillées de la Résistance.
Un moment très émouvant lorsqu’Albin Rychlik prit la parole pour nous raconter la longue et terrible déportation dont nous avons relevé quelques dates et lieux :
Albin Rychlik est né le 13 mars 1923 à Montceau-les-Mines,
La date d’arrestation est le 18 juin 1943, il a été interné à Chalon-sur-Saône, Dijon, Cherche-Midi, au Fort de Romainville. Il fut déporté le 25 novembre 1943, depuis le Fort de Romainville par le convoi n° I.155 à : Natzweiler-Struthof, Dachau . Il s’évada pendant la marche de la mort et fut libre le 29 avril 1945 (69 ans presque jour pour jour).
Albin Rychlike est Officier de la Légion d’Honneur.
A Montceau la Mémoire est honorée.
Jean Michel LENDEL
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