« La ronde de nos villages »

Aujourd’hui : Saint Laurent d’Andenay

Le maire : René Morey est intarissable quand il s’agit de son village.

Les origines du village sont très anciennes et la probabilité de l’origine de son nom : « Sanctus Romanus de Andeniaco », semble indiquer qu’il provient d’un village fortifié romain situé à Montsarin et appartenant au gallo-romain Andenius. De Andenacio, à travers les âges s’étant transformé en d’Andenay.

Le village couvre une superficie de 1148 ha en grande partie de bocages, constitué de prairies pour l’élevage des bovins. 85 ha seulement sont occupés par des forêts. Il est situé à une dizaine de kilomètres du Creusot et à proximité de la gare TGV qui permet de rejoindre PARIS en 1 H 30 et LYON en 45 mn. Le paysage est fortement marqué par cette ligne TGV qui coupe la commune en deux dans le sens Nord/Sud sur plus de 4 km. L’altitude oscille en 304 et 402 m, le bourg se situant à 343 mètres
On peut considérer que le village se compose de 3 « secteurs » distincts :

- Le paysage rural que nous évoquions précédemment, auquel il faut ajouter le magnifique plan d’eau dit « de Montchanin » son « Allée des soupirs », sa promenade et ses berges aménagées pour les loisirs, pour la pêche, le pique nique etc…

- Le bourg, dont le noyau s’est développé de façon linéaire, le lotissement des Brochets, créé en 1982 avec 22 parcelles, constitue son extension principale. D’autres constructions individuelles récentes ont été réalisées ces dernières années. D’autres zones pavillonnaires ont été réalisées dans ce secteur, Les Chênes, Les Tilleuls et dernièrement Les Charmes. Bien situé à proximité de la voie express CHALON-MONTCEAU et la gare TGV. Le bourg regroupe bien sûr différents bâtiments publics : Mairie, Eglise et Salle des Fêtes.

- Les Quarts. C’est en 1922, que Monsieur SCHNEIDER, Maître des Forges, fit édifier sur ses terrains, situés à proximité de la Fonderie Henri Paul de Montchanin, une cité ouvrière pour loger ses employés : « La Cité des Quarts ». 75 maisons comprenant chacune 4 appartements furent construites plus une résidence pour célibataires, sans oublier les bâtiments d’intérêts commun : commerce de denrées alimentaires, boucherie, boulangerie, dispensaire bains-douches, une chapelle, une salle des fêtes, un lavoir. Cet ensemble d’une superficie de 18 ha fut construit à 3 km du Bourg.

La population passait alors de 460 à 1 400 habitants. Aujourd’hui, le paysage industriel s’est transformé, des bâtiments ont été cédés à des particuliers qui les adaptent aux nécessités actuelles en les transformant de façon à obtenir dans chaque ensemble deux appartements de type F4. L’OPAC, avec la participation de la Commune, a réhabilité son patrimoine. Deux collectifs sont implantés dans ce quartier : un immeuble de 10 logements et l’autre de 12.

A 3 km en limite de MONTCHANIN, « Les Quarts » est un hameau plus peuplé que le Bourg (340 habitants au bourg, 570 habitants aux Quarts et 150 dans les hameaux pour un total de 1060 habitants).

Saint Laurent d’Andenay est dans le canton de Montchanin avec Monchanin, Ecuisses, St Eusèbe, St Julien sur Dheune, et fait partie intégrante de la Communauté Creusot Montceau .

115 enfants sont scolarisés au groupe scolaire Jean Macé situé aux Quarts, et les élèves bénéficient du ramassage scolaire (transport municipal), d’une garderie, d’un restaurant scolaire. Des loisirs du mercredi sont organisés sauf en hiver. Le village est doté d’une bibliothèque municipale.

Une bonne nouvelle, le commerce du bourg, Café, Restaurant, Tabac va rouvrir ses portes en octobre (décision du Conseil municipal).

2 associations sportives (Oxygène et l’Etoile sportive Pétanque), le Comité des Fêtes et la Société de chasse animent la commune.
Côté Patrimoine, la commune de St Laurent d’Andenay s’enorgueillit de posséder de beaux sites et monuments :

- l’étang de Montchanin, l’allée des soupirs, le chemin piétonnier dont nous avons déjà parlés.
- Deux viaducs (Montsarin) et un tunnel (Poluzot), derniers vestiges d’une ancienne ligne de chemin de fer reliant Montchanin à St Gengoux, utilisée dès 1889 et détruites par l’armée allemande en 1943.

- L’église, construite ou restaurée sans doute au XIIIème siècle, de style roman. Son clocher carré est sobre, trapu, égayé par des fenêtres géminées séparées par une colonnette très simple et surmonté d’une pyramide de pierre qui a probablement été restaurée au cours des âges. Son chevet plat est percé d’une grande fenêtre. Son portail en façade a probablement été construit au XIXème et c’est par une charmante porte du XVème qu’on peut accéder à la nef par le côté droit de l’église. Dommage que la partie supérieure de cette porte ait été restaurée à une époque indéterminée de façon assez fantaisiste. Le chœur et le transept utilisent des croisées d’ogives comme on les réalisait au début de l’époque gothique et les nervures reposent sur des supports sculptés de têtes pittoresques. Les arcs des transepts sont brisés, ce qui est courant dans toute la région du XIème au XIIIème siècle. Elle dépendait de l’Abbaye de Cluny d’après l’historien Courtépée, on peut d’ailleurs voir sur la clé de voûte du chœur un décor avec les 2 clés appartenant aux armoiries de Cluny. La nef a été restaurée en 1757 et la sacristie réparée et agrandie en 1864. Le clocher renferme 2 cloches, la plus ancienne date du XVIIème, la plus récente a été refondue en 1867 puis en 1919. Elle possède une très belle Piéta du XVIème, une vierge à l’enfant et un Saint Laurent en bois doré du XVIIème. Il est prévu de faire inscrire à l’inventaire des monuments historiques les 4 médaillons du vitrail, la cloche ancienne, la Piété, la partie conservée du calvaire et peut-être les statues de la vierge et de St Laurent. Les dernières restaurations de l’église datent de 1980 à 1982. (Toutes ces données nous viennent de D. Grivot, Conservateur des Antiquités et des Objets d’Art de Saône et Loire du 15/01/1983). En 1985, le toit est refait sous le contrôle des Architectes des Bâtiments de France.

- Notre Dame de la Garde. En été 1944, la seconde guerre mondiale est entrée dans une phase capitale, le 15 août, en ce jour de l’Assomption, à l’initiative du curé M. Stéphane Delangre, un vœu est prononcé à Sait Laurent d’Andenay : « si la commune est épargné par les combats, bombardements et autres actes de guerre, ses habitants élèveront, en guise de remerciements, un monument à la Sainte Vierge ». En 1945, après la Libération, leur vœu ayant été exaucé, les habitants ont tenu leur promesse et c’est le 12 mai 1946 que l’évêque d’Autun a béni la statue de la vierge érigée sur son promontoire grâce à une souscription populaire et le bon cœur et les « mains à la pâte » de chacun. Tout autour du monument, hélas, la nature reprend ses droits, est-ce parce que le chemin est trop abrupt ?

- Le Pont Jeanne Rose situé en limite d’Ecuisses dont le nom auraient 3 hypothèses d’origine : soit les prénoms Jeanne et Rose de 2 jeunes filles qui se seraient suicidées à cet en droit ou le nom de Jean de Ros dont le nom est mentionné dans un livre de compte de la Tuilerie Perrusson ou encore du nom d’une enfant du pays, Jeanne Rose, épouse du réalisateur des travaux.

- Son chemin de fer avec les derniers vestiges évoqués ci-dessus.

- La Ligne de démarcation, en 1940 la France est coupée en 2, au Nord une zone occupée par les Allemands, au sud une zone Libre. A la Galoche, un poste frontière est installé à l’intersection des CD 328 et CD 28 (actuellement). Un panneau rappelle cette construction, juste en face d’une stèle rappelant la Résistance.

Le Blason de Saint Laurent, un bouclier contient les notions de propriété et de noblesse, avec l’effigie de Saint Laurent, son fond vert symbolise la ruralité et la barre orange le TGV qui comme le blason coupe la commune en deux. Les couleurs de Saint Laurent d’Andenay sont le vert et l’orange.