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« Cercle autour de la pensée de Marx » (Bassin minier)

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Dans les précédentes contributions nous avons abordé les sujets suivants: la crise du système capitaliste, la question sociale et de la lutte de classe, le marasme économique et social et la capitulation de la social-démocratie, le sens du triptyque: les classes sociales, la conscience de classe, la lutte des classes et enfin le concept de prolétariat et son évolution. 

 

Lors de notre conférence de presse d’avril 2014, nous avons traité des coûts économiques et financiers du capital ainsi que du surcoût du capital. En particulier nous avons évoqué l’étude des chercheurs de l’Université de Lille. Selon eux en 2011 la valeur ajoutée (VA) à été en France de 1004 milliards d’euros : le coût économique du capital a été de 202 milliards d’euros et le surcoût de 94 milliards d’euros.

 

Mais il y a d’autres coûts à prendre en compte !

 

Au surcoût du capital, coût non nécessaire à l’activité économique, qu’on peut appeler aussi surcoût direct, il faut ajouter les coûts indirects, notamment le coût, ou mieux le manque de création de richesses, à cause du non travail des forces productives (chômage).

 

Le non travail a aussi un coût social, car le maintien en vie des forces productives non employées nécessite, à juste titre, d’attribuer à ces forces des allocations. Les aides et allocations pour indemniser les personnes privées d’emploi s’élèvent à 38,8 milliards d’euros par an. Les allocations diverses, suite à l’exclusion sociale, s’élèvent à 15,8 milliards d’euros. Total: 54,6 milliards d’euros.

 

Le coût dû au manque de création de richesses

 

Comment avoir une estimation précise de ce coût ? La mesure du chômage (l’ « armée de réserve des prolétaires » selon l’expression de Marx) ne fait pas consensus et deux sources se concurrencent.

 

La première, L’INSEE mesure le chômage selon la définition donnée par le Bureau international du travail ( BIT ). Sont considérés comme chômeurs les personnes qui recherchent activement un emploi, qui ne travaillent pas du tout et qui sont disponibles immédiatement. Selon cette définition la France comptait 3,609 millions de chômeurs au premier trimestre 2014.

 

La deuxième mesure du chômage repose sur les chiffres de Pôle emploi publiés, eux, par la DARES, le service statistiques du ministère du travail. Au premier trimestre 2014 : 5,236 millions de personnes étaient inscrites à Pôle emploi en catégories A, B ou C, les 3 catégories de chômeurs tenues de rechercher activement un emploi. Si l’on ajoute les catégories D et E ( les personnes malades, en formation ou contrat aidé non tenues à la recherche d’emploi) on arrive à 5,564 millions de personnes.

 

Dans les 2 cas, ces chiffres sous-évaluent la réalité du chômage. En effet, beaucoup de personnes n’apparaissent plus dans les statistiques de l’INSEE ou dans la comptabilité de Pôle emploi pour diverses raisons ( les chômeurs qui ne recherchent plus d’emploi car découragés, les préretraites pour les salariés menacés de licenciement, la dispense de recherche d’emploi pour les chômeurs à partir de 56 ans, les chômeurs qui n’ont plus de droits à indemnisation et qui se débrouillent par eux-mêmes pour rechercher un emploi, certains allocataires d’un minimum social, etc.)

 

Nous prenons comme base de calcul le total des catégories A+B+C, tenues d’accomplir des actes de recherches d’emploi soit 5,236 millions. Dans cette base officielle il y a des personnes qui ont travaillé une partie de l’année, mais cette base ne tient pas compte de sans emploi non déclaré. Donc d’une manière approximative nous pouvons considéré que sur une année il y a environ 5,3 millions de travailleurs qui ne produisent pas de valeur ajouté.

 

Si nous prenons la valeur ajouté (VA) de 1004 milliards, indiquée plus haut, produite dans les sociétés non financière par 16,3 millions de salariés (emploi salarié secteur marchand). La VA par millions de salariés est de 1004:16,3= 61,6 milliards. Ensuite cette VA multipliée par le nombre de salariés n’ayant pas produit de VA, nous obtenons: 61,6 x 5,3 = 326 milliards d’euros (VA perdue par le non travail)

 

Coût indirect total lié au non travail: 326 milliards (manque de création de richesses à cause du non travail) + 54,6 milliards (indemnisation du chômage et exclusion sociale) = 380,6 milliards d’euros.

 

Surcoût direct du capital (94 milliards) plus le coût indirect total lié au non travail (380,6 milliards) = 474,6 milliards d’euros par an! A titre de comparaison, le budget de l’Etat pour 2014 est de 370,5 milliards.

 

A suivre…

 

Jacky Jordery, Serge Roigt, Bruno Silla – Montceau-les-Mines – 11 juin 2014

 

 

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