2ème série sur Mont-Saint-Vincent
Nous poursuivons ce thème par ce second article sur les mystères et légendes de Mont Saint Vincent
Ces « histoires mystérieuses », ces légendes, nous ont été contées par André Triboulin, Président de l’Association locale « Passion Patrimoine ».
Aujourd’hui :
- Un bélier qui n’a pas de cornes,
- La tour de l’assomoir,
- Le sort tragique de Guillaume de Thésut,
- Où sont passés les 14 bouchers ?
Un bélier qui n’a pas de cornes :
André Triboulin :
« Le bélier du Mont Saint Vincent n’a pas de cornes pour la bonne raison qu’il s’agit d’un mécanisme hydraulique très étrange. Lorsque vous fermez trop rapidement un robinet, il arrive que vous provoquiez une secousse appelée « coup de bélier » ressentie dans toute la tuyauterie. C’est cette pression qu’utilisait le bélier du Mont Saint Vincent pour faire monter de l’eau à une hauteur supérieure, sans utiliser d’autre forme d’énergie. Depuis le lavoir du Reuil, le dispositif alimentait ainsi la ferme des Fretins située à une quarantaine de mètres plus haut. Le dispositif est encore visible près du lavoir du Reuil (photos). »
La Tour de l’assommoir :
« On prête à la Tour de l’Assommoir qui s’appuie contre la « Maison du Bailly » une bien funeste fonction. Durant les guerres de religions, les Montsavincinois, restés catholiques, étaient souvent aux prises avec les Huguenots, en général issus de Montcenis. La légende veut que tout Huguenot capturé était jeté du haut de la Tour sur des piques placées au sol, d’où le nom de « Tour de l’Assommoir » qui plongeait dans le sommeil…éternel. »
Le sort tragique de Guillaume de Thésut :
« Guillaume Suzane de Thésut habitait un château situé devant l’actuelle mairie – école. A la révolution, en 1793, ce château fut incendié par des habitants de Bourgueil et on prétend que pour sauver des objets précieux, Guillaume jeta bijoux et argenterie dans le puits encore présent dans la cour de l’école avant d’aller se réfugier dans son château des Hauts-Monts à Mary. La présence de ces objets dans le puits relève sans doute de la légende mais ce qui est vraiment véridique, c’est que Guillaume fut exécuté à Paris pour avoir crié « vive le roi » dans l’estaminet du village »
Pour information, les tôles placés sur le puits et que l’on voit sur la photo ont été installées par mesure de sécurité, le puits se trouvant dans la cour de l’école .
Où sont passés les 14 bouchers ?
« Rue des quatorze bouchers ! Bien mystérieuse plaque qui orne une rue du village ! Certes, le Mont Saint Vincent a connu dans le passé des périodes de commerce prospère puisqu’on y trouvait même un change géré par les Lombards et des unités de longueurs et de poids spécifiques au négoce montsavincinois… Mais de là à compter 14 bouchers au village, il y a un pas ! Il n’y a jamais eu 14 boucheries au village. En réalité, il s’y tenait des foires au cours desquelles les éleveurs des environs venaient vendre leur bétail aux bouchers des villes voisines. Pour ces transactions, les bouchers détenaient, sur la place Bayard, des emplacements loués pour 2 ans. Peut-être étaient-ils 14 à s’en retourner à pied (pardon à pattes !) avec leurs acquisitions ? »
A bientôt pour d’autres mystères et légendes…
Jean Michel LENDEL
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