99 % des élèves absents
à l’école de Gourdon
Le 13 novembre dernier déjà, les parents d’élèves de l’école de Gourdon avaient manifesté leur mécontentement vis à vis de cette réforme, imposée par le ministre de l’Education nationale : Vincent Peillon. Ce jour là, 100 % des parents avaient répondu à l’appel de la responsable de l’association : Nadine Loudnot.
Si aujourd’hui, nous ne parlons que de 99% d’élèves manquants les cours c’est tout simplement parce que 2 familles sur 54, n’ont pu trouver de solution pour faire garder leurs enfants, ce vendredi mais tous partagent les mêmes inquiétudes quant à cette réforme.
Les salles de classe de l’école de la Beluze étaient donc bien calmes ce matin mais revenons-en aux raisons de mécontentement de ces familles. Des familles qui ont écrit au ministre pour soulever un certain nombre de problèmes rencontrés dans cette commune (mais rencontrés également dans de nombreuses autres du même type) quant à l’application de cette réforme et à ses « supposées » avancées. En premier lieu, ces parents dénoncent le fait que « cette réforme « impose un allongement de la semaine avec cette précision : nos enfants se lèvent 5 matinées eu lieu de 4 et une concentration du temps d’apprentissage de 5 h 15 au lieu de 6 h. » Et de poursuivre : « ce rythme va avoir des conséquences physiologiques chez nos enfants et les maternelles risquent de se réveiller au milieu de la sieste ».
Mais là ne s’arrêtent pas les griefs de ces parents qui mettent le doigt sur l’inégalité entre écoles en zone rurale et en zone urbaine et de poser la question « où est donc l’égalité ? Il est impossible en 45 minutes de disposer d’autres installations que l’école pour pratiquer ces activités. Nos locaux sont inadaptés pour accueillir quatre groupes d’enfants. Précisons d’ailleurs qu’il faut quatre intervenants : 2 en maternelle, 1 en CP, CE1, CE2 et 1 en en CM1,CM2 puisque ces activités s’alignent sur la réglementation du ministère de la jeunesse et des sports et non plus celle du ministère de l’éducation nationale ». Une précision expliquée ensuite : pour les moins de 6 ans, il faut un animateur pour 14 enfants au lieu de 10 et pour les plus de 6 ans, il faut un animateur pour 18 au lieu de 1 pour 14.
Un plaidoyer qui aborde ensuite le problème d’un point de vue économique : comment va-t’on financer toutes les modifications que cette réforme impose ? Et de poser une autre question : « Quels moyens nous donne-t’on pour rémunérer : des intervenants, le personnel une journée supplémentaire (cantinière, femmes de service etc.), les frais de fonctionnement habituel (garderie, bus, cantine etc.) acheter du matériel pour les nouvelles activités? » Et de continuer : « si la commune est riche, super, sinon tant pis » Pour mémoire, les parents avaient chiffré à 14 500 euros par an, le coût de cette réforme pour Gourdon.
Un courrier qui se termine par une demande « forte » de retrait de ce décret et l’ouverture à l’échelle nationale de négociations pour définir les contenus d’une telle réforme.
Une mouvement de grogne qui ne semble pas devoir s’essouffler si le ministère ne « revoit pas sa copie ». Notons, pour finir qu’il y a eu concertation et bonne entente à ce sujet entre les différents partenaires : mairie, parents d’élèves et enseignants.
Annabelle Berthier
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